[ETAPE 8] De l’homme ancien à l’homme nouveau : Je vis une Vie nouvelle

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La Parole de Dieu

De l’évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 5, 43-48)
Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait.

De l’évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 10,5-8)
Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes et n’entrez dans aucune ville des Samaritains. Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.

Méditation

Le salut offert par Dieu, avant d’être la suppression d’un mal, la victoire sur un adversaire, est avant tout le don d’une vie plus grande, d’une vie nouvelle qui nous dépasse. Si Dieu doit nous sauver de tout le reste (non-sens, ignorance, solitude, péché, esclavage et finitude, mort) – c’est parce que tout cela est un empêchement à recevoir cette vie. Les apôtres à travers la transformation radicale de leur vie après la Pentecôte sont les premiers bénéficiaires de cette vie nouvelle qui est l’œuvre en eux de l’Esprit-Saint. Les premiers grands penseurs chrétiens appelaient cela la divinisation. Dieu veut nous donner Sa Vie. Dieu veut nous faire entrer dans une vie nouvelle qui dépasse notre mesure. Par nous-mêmes, par nos simples efforts nous ne pouvons pas l’obtenir, nous la donner à nous-mêmes, et pourtant nous sommes faits pour cette vie. Nous sommes faits pour vivre de la Vie de Dieu. Au jour où nous serons parfaitement unis à lui, nous vivrons parfaitement de cette vie supérieure, source de toute vie, de toute joie, de tout amour. Saint Paul parle de cette vie lorsqu’il invite les chrétiens à ne pas vivre selon la chair mais à vivre selon l’Esprit. Il parle également du « vieil homme » qui en nous doit mourir pour laisser advenir « l’homme nouveau ». Comme le salut lui-même est un don gratuit, cette vie a pour principe le don et la gratuité. Dans notre vie où les relations peuvent être marquées par la rentabilité et l’intérêt, le salut de Dieu nous donne d’accueillir notre vie, notre temps sous le signe de la gratuité et du don. Le concile Vatican II lui-même donne ce que saint Jean-Paul II appelle la définition de l’homme livré par le concile : « L’homme, seule créature sur terre que Dieu a voulue pour elle-même, ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même ». Vivons donc de ce salut que Dieu nous a obtenu en ne manquant pas d’inscrire au cœur de nos journées et de notre vie ce don gratuit et désintéressé de nous-mêmes à Dieu et tous nos frères et sœurs, pour leur plus grande joie, la nôtre et Celle de Dieu. C’est à mesure que nous témoignons que nous faisons l’expérience du salut.

Mise en pratique

  1. Je prends le temps de discerner dans ma vie comment introduire de la gratuité dans mes relations.
  2. Cette semaine, j’adresse gratuitement une parole de bénédiction à une personne.
  3. Un jour de cette semaine, Je consacre un temps plus long avec Dieu dans la prière.

Chant

R. Gloire à toi, je veux chanter pour toi, Esprit de feu, Seigneur
Louange à toi, tu emplis l´univers, Gloire à toi, alléluia.

1. Esprit Saint, envoie du haut du ciel Un rayon de ta lumière ,
Viens en moi, Seigneur, ô viens me visiter, Mon cœur est prêt, mon cœur est prêt.

2. Esprit Saint, toi le don du Très-Haut Souverain consolateur,
Viens guérir, ô Dieu, tout ce qui est blessé, Mon cœur est prêt, mon cœur est prêt.

3. Esprit Saint, viens purifier ma vie, Lave ce qui est souillé.
Rends droit mon chemin, garde-moi du péché, Mon cœur est prêt, mon cœur est prêt.

4. Esprit Saint, brasier de charité, Viens changer mon cœur de pierre.
Brûle-moi d´amour, toi l´Esprit d´unité, Mon cœur est prêt, mon cœur est prêt.

5. Esprit Saint, viens me donner ta paix, Prends ma vie, embrase-moi.
Donne-moi ta joie, sans fin je chanterai, Mon cœur est prêt, mon cœur est prêt

Pour aller plus loin

La sainteté n’est pas un luxe de quelques-uns, mais un simple devoir pour vous et moi, aussi soyons saints comme l’est notre Père céleste. Saint Thomas dit : « La sainteté, ce n’est rien d’autre qu’une ferme résolution » – l’acte héroïque d’une âme qui s’abandonne à Dieu.
Nos progrès en sainteté dépendent de Dieu et de nous-même – de la grâce de Dieu et de notre volonté d’être saints. Notre détermination à atteindre la sainteté doit vraiment impliquer notre vie. « Je serai saint » signifie : je me dépouillerai de tout ce qui n’est pas Dieu ; j’arracherai mon cœur à toutes les choses créées ; je vivrai dans la pauvreté et le détachement ; je renoncerai à ma volonté, à mes inclinaisons, à mes fantaisies et à mes rêves, et je me ferai l’esclave consentant de la volonté de Dieu…
Donnez-vous entièrement à Dieu. Il se servira de vous pour accomplir de grandes choses à condition que vous croyiez beaucoup plus à son amour qu’à votre propre faiblesse.
Saint Augustin a dit : « Commencez par vous remplir et ensuite seulement vous pourrez vous donner aux autres. » Si nous voulons vraiment que Dieu nous remplisse, nous devrons nous vider, par humilité, de tout ce qui en nous est égoïsme.
Nous ne devons pas essayer de contrôler les actions de Dieu. Nous ne devons pas compter les étapes du voyage qu’il veut nous faire entreprendre. Ni désirer avoir une claire perception de notre avance sur la route, savoir où nous sommes exactement sur le chemin de la sainteté. Je lui demande de faire de moi une sainte, mais je dois lui laisser le choix de cette sainteté, et plus encore des voies qui y mènent.
Mère Teresa