« paresseux »

Dimanche 19 novembre

« paresseux » (oknêros) Mt 25, 26

« Son maître lui répliqua :
“Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé,
que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.“
 » Mt 25, 26

Dans cette parabole, la paresse se trouve en opposition avec la fidélité. Ce rapprochement est éclairant car il indique ce qui empêche d’être fidèle. La paresse enlise, elle paralyse le mouvement et conduit à l’inaction. Elle s’oppose en ce sens à la charité « qui se donne de la peine » (cf 1 Th 1, 3). Dans la sagesse biblique, la conduite du paresseux entraîne la ruine de sa maison. Voilà pourquoi un serviteur paresseux n’est pas fiable, son maître ne peut pas lui confier de responsabilités sous peine d’entraîner des conséquences néfastes pour sa maison. Contre la paresse, l’Evangile invite à l’effort comme meilleur remède pour préserver la fidélité et la charité. Lorsqu’une démarche nous réclame un effort, elle engage notre liberté car elle ne suit pas notre pente naturelle et doit résulter d’un acte de la volonté. Toute relation avec les autres nécessite des efforts pour durer dans le temps. Il en est de même pour la prière: elle réclamera toujours de vaincre en nous cette tendance à la paresse pour rester fidèle.

Père Olivier Lebouteux