« le murmure d’une brise légère »

Dimanche 13 aout 2017

« le murmure d’une brise légère » (qôl demamah daqqah)

« […] et après ce tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans ce feu ; et après ce feu, le murmure d’une brise légère. » 1 R 19,12

Alors que le prophète Elie se rend à l’Horeb, le Seigneur l’invite à sortir de la caverne où il s’est réfugié pour venir à sa rencontre. Surviennent un ouragan, un tremblement de terre et un feu, mais la présence du Seigneur est absente de ces phénomènes grandioses et se révèle à travers le « murmure d’une brise légère ». L’expression est particulièrement difficile à traduire, mot à mot, cela donnerait « une voix de silence ténu ». Ce phénomène discret, presque imperceptible, réclame une grande attention qui permet de percevoir la présence du Seigneur.

Le silence n’est pas simplement l’absence de bruit extérieur, mais aussi le calme dans les pensées et l’imagination (silence intérieur). Le silence aide à la concentration et la mémorisation. Le silence rend possible l’écoute, c’est-à-dire l’accueil non seulement de la parole, mais aussi de la présence de l’autre. Le silence nous apprend à nous connaître. Il est le gardien de l’intériorité, il creuse dans nos profondeurs un espace pour y faire habiter l’Autre.

Père Olivier Lebouteux