Témoin de la Lumière véritable – Edito 11 2020

Le temps de l’Avent est souvent assimilé à la fin de la nuit, à ce moment où le jour va bientôt se lever. L’obscurité est encore présente, et pourtant, on distingue déjà quelques lueurs. La couleur rose de la liturgie de ce 3ème dimanche de l’Avent souligne ces premières lumières du jour. Déjà, nous voyons les premiers reflets de la Lumière véritable sur le visage de saint Jean Baptiste. Il est le témoin de cette lumière qui vient. Sa simple présence attire et c’est pourquoi les Juifs de Jérusalem lui envoient des prêtres et des lévites pour l’interroger. Cet homme intrigue car il dévoile quelque chose de nouveau d’où la question sur son identité :« Qui es-tu ? ». La réponse aurait pu être simplement : « Je suis Jean ». Mais il commence par indiquer ce qu’il n’est pas : « Je ne suis pas le Messie ». Il renvoie à plus grand que lui, il se fait petit pour ne pas faire obstacle au Messie véritable. Nous devenons témoins à notre tour lorsque nous avons pris conscience que nous n’étions ni celui qui a réponse à tout, ni celui qui vient régler tous les problèmes.

Le véritable témoin du Christ est celui qui nous révèle notre grandeur et notre beauté dans la Lumière de Dieu. Il détourne de lui les regards pour indiquer la Lumière véritable : Jésus qui est ‘ la Lumière véritable qui illumine tout homme en venant dans ce monde’. Avant de pouvoir soutenir son éclat face à face, il nous envoie un témoin pour préparer sa venue, pour habituer notre regard à passer de l’obscurité à la Lumière. Comme le jour qui se lève, la venue du Christ dans le monde nous fait découvrir un paysage nouveau, nous sommes rendus capables de voir la beauté du monde que nous ne pouvions pas imaginer.

Laissons-nous illuminer en ces jours qui précèdent Noël par la Lumière véritable afin de percevoir à notre tour nos frères et sœurs dans la douce Lumière qui vient à Noël.

Père Olivier Lebouteux