Rencontre du 14 novembre 2021 en paroisse
Une quarantaine de paroissiens se sont retrouvés le dimanche 14 novembre pour un temps d’écoute autour du rapport CIASE. Chacun a pu s’exprimer librement, dans une écoute mutuelle et une atmosphère apaisée.
Une grande diversité de ressentis a été exprimée, en voici un aperçu :
« Stupéfaite par l’ampleur, le chiffre ahurissant. Comment on en est arrivé là ? »
« Triste puis en colère à cause du silence systémique de l’église »
« Honte pour les abus révélés à Rome entre prêtres et religieuses en 2019 et qui n’ont pas été suivis d’effet. »
« Agression subie en famille. On m’a dit : tu n’en parles à personne ! Cela a perturbé mon rapport à l’affectivité, ma confiance en la famille. »
« Je vis ma relation à Dieu comme une source, refuge, l’Église l’est aussi. Comment réparer l’image de l’Église ? »
« Il y a quelque chose de systémique. Cela me questionne sur l’Église, sur la façon dont on considère les prêtres, sur la morale sexuelle de l’Église. »
« Comment l’Église peut on peut être aussi loin ? Comment réparer cette image ? Ce sera dans l’accueil, l’écoute, la guérison. »
« Le souhait, l’urgence d’un changement. »
« Ce rapport est blessant pour l’église, car nulle part il n’est fait mention du bien que fait l’église et des accusations fausses portées contre des prêtres. »
« Soulagée de me retrouver dans un visage d’église souffrante, soulagée de voir les évêques bouger. »
« Heureuse du travail effectué, mais en colère du silence imposé. »
« Cela me fait dégringoler, mais ce que je vis est minime par rapport aux victimes. »
« Je ne veux pas passer à la défiance, je ne veux pas sortir de l’Église. Mais je ne peux plus avoir une confiance aveugle. Je veux être en communauté ensemble, de se serrer les coudes et de regarder comment on s’en sort, concrètement. »
« Douleur, liée à l’ampleur que j’ai découverte : j’ai pensé à nos prêtres, à ceux qui continuent, ceux qui font témoignage de leurs sacerdoces. »
De ces échanges est ressortie une volonté d’agir :
« Comprendre ce qui arrive maintenant aux victimes et aux abuseurs. Comment changer l’institution pour éviter les abus et pour accompagner les deux. »
« Il faut vraiment protéger les enfants pour l’avenir. »
« Au travail, mais quel travail, comment ? »
« C’est un boulet de canon : c’est le moment de faire quelque chose. »
« Être présents pour que concrètement des choses changent. »
« Sacré chantier, on s’écoute dans nos différences. Il faut que tout le monde trouve sa place. »
« Comment poursuivre pour que cela nous fasse grandir ensemble ? »
« Enfin, on réagit, maintenant on va pouvoir aller de l’avant. »
« Travailler ensemble à trouver le juste équilibre entre prévention du risque et maintien de la fraternité dans les rapports humains dans toutes les activités paroissiales en évitant la suspicion généralisée »
« Ne mettre personne sur un piédestal. Chacun doit rester vigilant à son niveau. »
Prochaine rencontre
Une prochaine date est prévue le dimanche 16 janvier à 16 h sur le thème : comment rendre l’Église plus sûre ?
Si vous souhaitez réagir à ce compte-rendu, vous pouvez joindre l’EAP : paroisse.antony@saintsat.org