Mot de Christian Pian / Messe du 30 juin 2019

Mot de Christian Pian à l’issue de la messe du 30 juin 2019 fêtant les 50 ans d’ordination presbytérale du P. Jean-Jacques Bodving et ses 20 ans d’ordination diaconale.

En cette fête anniversaire qui nous réunit autour du père Jean-Jacques et de moi-même pour respectivement ses 50 ans d’ordination presbytérale et mes 20 ans d’ordination diaconale il est bon que Jésus nous rappelle, dans l’évangile de la messe de ce dimanche, que « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. » Je ne regarderai donc pas en arrière mais je vous propose de regarder en avant avec vous.

Regarder en avant pour Saint Saturnin non pas en regardant la ligne bleue des Vosges, même si un de ses anciens curés y est évêque maintenant, mais regarder la ligne verte du label « Église verte ».

Le label Église verte s’adresse aux communautés chrétiennes qui veulent s’engager pour le soin de la création : paroisses, Églises locales et aussi œuvres, mouvements, monastères et établissements chrétiens. Il a une dimension œcuménique et est soutenu par le Conseil d’Églises Chrétiennes en France ainsi que la Conférence des Évêques de France pour l’Église Catholique. La lettre Église verte de ce mois de juin 2019 recensait 295 communautés labellisées en France. Et c’est dans cette aventure de la labélisation que va se lancer la paroisse à partir de la rentrée.

Pourquoi une telle initiative ? Parce que nous faisons nôtre les raisons présentées sur le site d’Eglise verte :

  • Parce que nous croyons que Dieu se révèle par son œuvre, et qu’il l’a confiée aux hommes qui doivent la cultiver et la garder.
  • Parce que la vie sur terre est une bénédiction et montre l’amour de Dieu, et qu’agir pour la préserver est une façon d’aimer son prochain et d’agir pour la justice.
  • Parce que la crise écologique nous engage à entendre le cri de la terre qui « gémit en travail d’enfantement » (Rm 8,22) et à choisir, dans l’espérance, des modes de vie qui préparent l’émergence d’une création nouvelle maintenant et au-delà.
  • Parce que le peuple de Dieu peut prier et agir pour apporter cet espoir au monde.
  • Parce que nous avons conscience que c’est en nous convertissant ensemble que nous arriverons à bâtir ce monde plus juste et écologique nécessaire à la survie de l’humanité.

Vous pourrez trouver toutes les précisions concernant cette démarche sur le site www.egliseverte.org – car c’est bien d’une démarche qu’il s’agit, le label n’étant pas une fin en soi mais un outil d’encouragement et de progression. Vous serez informé de façon détaillée dans les mois à venir… Mais, pour marquer un coup d’envoi – car c’est le démarrage qui est le plus difficile – nous allons, à la sortie de la messe, inaugurer nos nouveaux gobelets réutilisables Église verte à l’effigie de Saint Saturnin pour trinquer au verre de l’amitié. Et puis, pour ceux qui resteront au déjeuner, on va utiliser de la vaisselle en dur… Je voudrais ici remercier tous ceux – à vrai dire surtout toutes celles – qui ont contribué à organiser ce pot et ce repas dans un esprit pratique de responsabilité écologique. J’y ai beaucoup poussé mais ce n’est pas un caprice personnel, vous l’aurez compris.

Alors, à tous ceux que cela fera sourire en y voyant simplement comme une initiative sympathique et folklorique, voire à ceux que cela agacerait car ils en ont marre des écolos et de l’écologie, je ne peux que les inviter à lire ou relire l’encyclique Laudato si’ en cet été et à suivre la proposition que fait le père Olivier pour la travailler. Une encyclique dont le pape François rappelait, encore le 8 juin dernier, qu’elle n’était pas « une encyclique verte, mais une encyclique sociale ». Et qu’elle constituait un appel « à une conversion des mentalités et des cœurs, afin que le développement d’une écologie intégrale devienne toujours plus une priorité au niveau international, national et individuel ».

J’en termine avec un coup d’œil en avant qui m’est plus personnel, puisque l’horizon vers lequel Mgr Rougé m’a demandé de regarder à partir de la rentrée est celui de la paroisse de Châtillon pour cause de richesse diaconale locale à partager. Vous avez dû prendre connaissance de la nouvelle dans la feuille paroissiale. Je voulais juste souligner que si l’information a été donnée si tardivement c’est que j’ai été appelé moi-même pour cette nouvelle mission il y a très peu. Et même notre curé Olivier ne l’a su que quelques jours avant la communication générale. Bref, c’est ainsi, il est des points sur lesquels l’Église est difficilement réformable ! Je redis bien en tous cas que nous restons à Antony avec Brigitte et que je ne suis pas interdit de messe à Saint Saturnin. Simplement, la part de ma mission en paroisse comme diacre ne se fera plus avec l’équipe des prêtres et des diacres de Saint Saturnin – Saint Maxime ; et ce, le temps d’une mission de quelques années. Tout n’est pas arrêté sur ce que je ferai à Châtillon mais j’ai repéré qu’il y avait un chantier à ouvrir là-bas pour le label Église verte…

Alors, à nos gobelets Saint Saturnin Église verte pour l’instant.

Christian Pian, diacre