Se déplacer autrement – ETAPE 3


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Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour frère Vent, et pour l’air et pour les nuages,
pour l’azur calme et tous les temps :
grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.

La pollution atmosphérique constatée certains jours dans les grandes villes est en partie liée aux moyens de transport dont la réduction s’impose alors. Nous avons besoin de nous déplacer pour notre travail, pour nos activités personnelles ou familiales ainsi que pour nos loisirs. Mais choisir un moyen de transport ou un autre n’est pas sans conséquence sur l’environnement. Prendre systématiquement l’avion là où nous avons la possibilité de prendre le train, prendre la voiture là où nous pouvons nous déplacer en vélo ou à pied… autant de décisions qui finissent par nuire à l’environnement. Le sentiment de ne rien pouvoir modifier par notre simple comportement est souvent une excuse pour ne pas changer nos habitudes, mais nous ne pouvons pas alors nous lamenter sur l’individualisme régnant si nous y contribuons. Les changements que nous opérons dans notre manière de vivre ont des répercussions extérieures, comme dans le cas de la pollution, mais aussi et surtout intérieures dans notre manière de vivre notre relation au monde et aux autres.

L’air pur est un bien commun et comme le souligne le Pape François : «  Il existe des formes de pollution qui affectent quotidiennement les personnes. L’exposition aux polluants atmosphériques produit une large gamme d’effets sur la santé, en particulier des plus pauvres, en provoquant des millions de morts prématurées. Ces personnes tombent malades, par exemple, à cause de l’inhalation de niveaux élevés de fumées provenant de la combustion qu’elles utilisent pour faire la cuisine ou pour se chauffer. À cela, s’ajoute la pollution qui affecte tout le monde, due aux moyens de transport, aux fumées de l’industrie, aux dépôts de substances qui contribuent à l’acidification du sol et de l’eau, aux fertilisants, insecticides, fongicides, désherbants et agro-chimiques toxiques en général. La technologie, liée aux secteurs financiers, qui prétend être l’unique solution aux problèmes, de fait, est ordinairement incapable de voir le mystère des multiples relations qui existent entre les choses, et par conséquent, résout parfois un problème en en créant un autre. » (LS 20)

La question des transports nous concerne dans tous les domaines de notre vie, et la vitesse est souvent la solution la plus polluante. Les économies d’énergie passent par des gestes simples comme ne pas laisser en veille nos appareils ou nos chargeurs branchés en permanence, éteindre les lumières et privilégier la basse consommation. La destination du lieu de vacances, nos déplacements quotidiens, le moyen de transport, le covoiturage, mais aussi le chauffage et l’habitation peuvent inviter à un style de vie plus sobre et respectueux de l’environnement afin de pouvoir continuer à respirer un air pur.

Qo 1, 4-11
Une génération s’en va, une génération s’en vient, et la terre subsiste toujours.
Le soleil se lève, le soleil se couche ; il se hâte de retourner à sa place, et de nouveau il se lèvera.
Le vent part vers le sud, il tourne vers le nord ; il tourne et il tourne, et recommence à tournoyer.
Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n’est pas remplie ; dans le sens où vont les fleuves, les fleuves continuent de couler.
Tout discours est fatigant, on ne peut jamais tout dire. L’œil n’a jamais fini de voir, ni l’oreille d’entendre.
Ce qui a existé, c’est cela qui existera ; ce qui s’est fait, c’est cela qui se fera ; rien de nouveau sous le soleil.
Y a-t-il une seule chose dont on dise : « Voilà enfin du nouveau ! »
– Non, cela existait déjà dans les siècles passés.
Mais, il ne reste pas de souvenir d’autrefois ; de même, les événements futurs ne laisseront pas de souvenir après eux.