Louer s’emerveiller – ETAPE 1


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Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
spécialement messire frère Soleil, par qui tu nous donnes le jour, la lumière :
il est beau, rayonnant d’une grande splendeur,
et de toi, le Très-Haut, il nous offre le symbole.

Nous commençons notre parcours avec cette belle prière de Saint François d’Assise qui nous guidera tout au long de cet été pour vivre cette conversion écologique à laquelle nous sommes invités. La première étape de toute conversion consiste à prendre conscience de la situation dans laquelle nous nous trouvons afin de percevoir les changements nécessaires à mettre en œuvre dans notre vie. Avant de constater les dégâts causés à la planète et les risques majeurs qui nous menacent, Saint François nous invite à louer le Seigneur pour sa création, pour sa beauté et sa richesse. Au seuil de notre parcours, nous ouvrons les yeux pour contempler le monde qui nous entoure. Nous ne sommes pas les propriétaires de ce monde dans lequel nous ne sommes que de passage, mais nous avons la responsabilité de le transmettre aux générations à venir. Pour respecter la création, il faut commencer par porter sur elle un regard d’émerveillement et de gratitude.

En prenant comme guide Saint François d’Assise, le pape François nous rappelle que la création nous renvoie au Créateur. Il déclare ainsi dans son encyclique : «  .., saint François, fidèle à l’Écriture, nous propose de reconnaître la nature comme un splendide livre dans lequel Dieu nous parle et nous révèle quelque chose de sa beauté et de sa bonté : « La grandeur et la beauté des créatures font contempler, par analogie, leur Auteur » (Sg 13, 5), et « ce que Dieu a d’invisible depuis la création du monde, se laisse voir à l’intelligence à travers ses œuvres, son éternelle puissance et sa divinité » (Rm 1, 20). C’est pourquoi il demandait qu’au couvent on laisse toujours une partie du jardin sans la cultiver, pour qu’y croissent les herbes sauvages, de sorte que ceux qui les admirent puissent élever leur pensée vers Dieu, auteur de tant de beauté. Le monde est plus qu’un problème à résoudre, il est un mystère joyeux que nous contemplons dans la joie et dans la louange. »

Prendre conscience de notre maison commune : comment percevons-nous le monde qui nous entoure ? Prendre conscience de notre responsabilité devant Dieu et devant tous nos frères, en particulier pour les générations à venir. Prendre conscience que tout est lié : que mes actes ont des conséquences pour toute l’humanité. Aujourd’hui, je décide de prendre les moyens, à mon niveau, pour transformer ma manière de vivre. Je commence par prendre le temps d’observer la nature dans sa richesse et sa diversité afin de la respecter dans sa faune et dans sa flore. Veillons aussi à ne pas nous plaindre, pour nous ouvrir à la louange.

Gn 1, 1-12
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux. Dieu dit : « Que la lumière soit. » Et la lumière fut.
Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière des ténèbres.
Dieu appela la lumière « jour », il appela les ténèbres « nuit ». Il y eut un soir, il y eut un matin : premier jour.
Et Dieu dit : « Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu’il sépare les eaux. »
Dieu fit le firmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament et les eaux qui sont au-dessus. Et ce fut ainsi. Dieu appela le firmament « ciel ». Il y eut un soir, il y eut un matin : deuxième jour.
Et Dieu dit : « Les eaux qui sont au-dessous du ciel, qu’elles se rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme. » Et ce fut ainsi.
Dieu appela la terre ferme « terre », et il appela la masse des eaux « mer ». Et Dieu vit que cela était bon.
Dieu dit : « Que la terre produise l’herbe, la plante qui porte sa semence, et que, sur la terre, l’arbre à fruit donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. » Et ce fut ainsi.
La terre produisit l’herbe, la plante qui porte sa semence, selon son espèce, et l’arbre qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. Et Dieu vit que cela était bon.