Au mois de mai, promu ‘mois de Marie’ par plusieurs auteurs spirituels au début du 18e siècle, la question du curé de campagne a lieu de se poser. Ce mois culmine par la fête (le 31) de la Visitation de Marie à Elisabeth, mais outre la mémoire (le 13) des visites et des messages de Marie à Fatima, bien des églises locales, des sanctuaires, et des communautés religieuses fêtent Marie en mai : ainsi, le 2, le Luxembourg fête Marie Consolatrice des affligés ; et, la reconnaissance par Rome des deux Congrégations marianistes ayant eu lieu un 12 mai, elles marquent cette date par une messe en l’honneur de Marie Médiatrice de toute grâce…etc…
Que le cœur aimant des chrétiens ait voué ‘le mois le plus beau’ à la plus belle et la plus sainte des femmes : Amen ! La liturgie fournit à notre amour de Marie des motivations plus spirituelles : nous sommes entre Pâques et la Pentecôte, entre Marie au Calvaire (Jn 19, 25-27) et Marie au Cénacle (Ac 1, 12-14). Si nous la rejoignons près de son Fils en croix, Jésus nous dit : « Voici ta mère ! » et le disciple bien-aimé nous incite à vraiment prendre Marie dans notre vie, à lui faire une place à nos côtés dans nos préoccupations humaines comme dans notre relation à Dieu. Si nous rejoignons Marie en prière avec les Apôtres attendant, au Cénacle, la venue de l’Esprit Saint, elle nous aidera à laisser l’Esprit d’amour, de vérité et de paix se déployer dans notre vie de chrétiens confirmés. L’Esprit nous pousse comme Marie vers nos Elisabeth à visiter et à aider ; l’Esprit nous donne la même sagesse de vie qu’à Marie, reflétée dans son Magnificat ; l’Esprit nous inspire l’adoration véritable qui sanctifie le Nom du Père.
Prions le Rosaire : Marie nous écoute ; scrutons son mystère : Dieu nous parle en elle ; et à l’exemple de Marie, servons nos frères.
Père Robert WITWICKI