Dans la joie du service – Edito 2018 n°10

Né dans le diocèse de Nanterre, j’y ai résidé pendant mes années de vie professionnelle dans un groupe industriel. Au cours de cette activité, les questions de la vérité et du sens de l’existence m’ont conduit à une intense recherche, dont la dimension vocationnelle s’est affirmée. Dans l’oraison, l’eucharistie et la vie de paroisse, le Christ m’a révélé sa présence, témoigné son amour et appelé à le suivre de plus près. Au terme d’un temps de discernement, j’ai demandé à entrer au séminaire. Après le cycle de philosophie à Issy-les-Moulineaux, j’ai vécu trois ans au séminaire français de Rome et achevé le premier cycle de théologie à l’université grégorienne.

Le séminaire facilite la conversion et l’approfondissement de la relation au Christ. Dans une existence centrée sur l’eucharistie se développe la charité envers ceux qui nous sont et seront confiés. La croissance humaine se réalise à travers la vie communautaire et les expériences d’apostolat. Une certaine prise de distance avec le monde, la famille et les amis, ainsi qu’un cadre de vie sobre favorisent la liberté intérieure et la disponibilité pour tous.

Sortir du séminaire est aussi impressionnant qu’y entrer : désireux de s’intégrer au mieux à une paroisse, on mesure l’adaptation nécessaire et le chemin à parcourir pour devenir un prêtre selon le cœur du Christ. Les engagements à vie pris au moment de l’ordination diaconale nous y préparent. La prière des heures, l’obéissance à l’évêque et le célibat sacerdotal sont des grâces que Dieu fait à son Église. Ils permettent que la vie des futurs prêtres soit entièrement consacrée à Dieu et configurée à celle du Christ, dans une réelle disponibilité de cœur.

Une phrase de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix m’inspire, au moment de l’engagement définitif : « J’ai confiance. C’est pour tous que le Seigneur a pris ma vie. » Je me réjouis à l’idée de cette année diaconale avec vous, à temps plein à Saint-Saturnin d’Antony. Merci d’avance pour votre prière. Soyez assurés de la mienne pour toute la communauté paroissiale.

Marc LEROI