Enfin du nouveau ! – Edito 2017 n°16

Revoici Noël et ses angoisses : offrirons-nous un téléphone portable bientôt obsolète, un parfum vite éventé ou quelque pesant livre destiné à prendre la poussière ? Revoici Noël et ses petits bonheurs éphémères et tristes : sous les cotillons, le vide ; derrière les repas bien arrosés, la solitude et l’ennui. Oui, Noël est triste si nous laissons la fête païenne et le culte matérialiste éclipser le mystère de l’Incarnation, éteindre l’ardeur de notre foi et nous voler la joie chrétienne.

A Noël, par l’abaissement du Fils éternel, Dieu partage notre condition et nous révèle notre humanité en Jésus l’homme parfait. Notre existence est transformée. Chacun de ses moments nous unit à l’un de ceux de la vie de Jésus : au petit matin, il nous précède au dehors pour bénir le Père. Au milieu du jour, il nous appelle à nous reposer en lui de la fatigue du chemin. Au cœur de la nuit, il nous invite à le rejoindre dans sa prière solitaire au désert. Depuis l’événement de Noël, nous pouvons tout vivre en Jésus : si nous aimons, notre amour est porté par le regard qu’il pose sur le jeune homme riche, Zachée ou la Samaritaine. Si nous jubilons, nous participons à son action de grâce envers le Père. Si nous pleurons, nos larmes se mêlent aux siennes devant le tombeau de Lazare. Lorsque nous souffrons, c’est au pied de sa Croix. Quand la gorge nous brûle, nous entendons « j’ai soif ».

Adieu l’angoisse matérialiste pour des cadeaux inutiles et coûteux ! Le plus beau que nous puissions offrir à ceux que nous aimons, c’est le message de la foi, pour les aider à rencontrer le Christ. Adieu la tristesse païenne ! Dieu s’est fait homme pour nous permettre de participer à sa vie divine. Revoici Noël et sa joie. En Jésus-Christ advient la création nouvelle.

Marc Leroi, séminariste