4eme dimanche de carême 2018 : PSAUME 136, 4-5

Dimanche 11 mars 4eme dimanche de carême

PSAUME 136, 4-5

Comment chanterions-nous un chant du Seigneur
sur une terre étrangère ?
Si je t’oublie, Jérusalem,
que ma main droite m’oublie !

Ce psaume fait écho à la destruction de Jérusalem et à l’envoi en captivité à Babylone de ses habitants. Il exprime la prière de celui qui est loin de sa terre. Comment conserver sa culture, sa religion, dans cet empire puissant loin de la ville Sainte ? Ceux qui ont ainsi été déportés n’ont pas le cœur à chanter un « chant du Seigneur ». Ils sont loin du Temple et sont saisis par la nostalgie de ses liturgies. Leur richesse, c’est la mémoire. Désormais, ils savent que tout peut disparaître, que la foi reçue des pères peut s’éteindre si elle n’est pas fidèlement transmise. Ne pas oublier, c’est témoigner aux générations à venir. Nous ne pouvons pas rester dans la nostalgie des années où nous étions plus nombreux, des liturgies qui ont pu bercer notre enfance. Il faut transmettre la foi pour qu’elle continue de faire vivre les générations à venir. Mais il arrive que cette foi ait bien du mal à être transmise à des familles pour lesquelles ces rites et ces traditions ne parlent plus sinon dans le registre du souvenir.

Ma prière cette semaine se fait plus insistante pour que cette foi ne s’éteigne pas dans le cœur de ceux qui nous suivent et que nous puissions en témoigner avec respect et conviction.

Père Olivier LEBOUTEUX